Depuis plusieurs années, l'émission de télé « Touche pas à mon poste » connaît un succès croissant. Passé de France 4 à C8, le talk show traitant des médias a su fidéliser un public, notamment composé de jeunes. Le succès de l'émission repose sur la répartie des chroniqueurs mais aussi et surtout sur la présentation déjantée de son animateur Cyril Hanouna. L'émission TPMP en a fait un animateur vedette et incontournable dans le monde du petit écran.
L'année 2017 n'a pas démenti le succès de l'émission, suivie chaque soir par près d'un million et demi de Français. Cependant cette success story a été entachée cette année de plusieurs polémiques. La première polémique a concerné une séquence d'un prime time de TPMP composé de caméras cachées piégeant les chroniqueurs de l'émission. En effet, la séquence concernant Mathieu Delormeau a été jugée comme dépassant les limites du simple canular. Mais la plus grosse polémique va concerner une émission en prime time diffusée en mai durant laquelle Cyril Hanouna mit en scène des canulars téléphoniques piégeant des personnes homosexuelles. La séquence diffusée en fin de soirée a été jugée homophobe par certains téléspectateurs et a suscité de nombreux signalements au CSA. Ce dernier a alors lancé une enquête sur l'émission. De simples avertissements reçus au préalable, TPMP s'est vu imposer une véritable sanction. En effet, concernant la caméra cachée faite au chroniqueur Mathieu Delormeau, le CSA a décidé d'une sanction inédite envers une émission télé.
TPMP s'est en effet vu imposer une interdiction de publicité pendant quinze jours, soit un manque à gagner de dix millions d'euros pour la chaîne C8. Un véritable coup de massue pour l'animateur Cyril Hanouna et pour la chaîne de TNT. Cependant le CSA n'a pas encore terminé son travail. En effet, mercredi 26 juillet doit tomber la sanction concernant la séquence télévisée de l'émission radio baba.
Les sanctions possibles infligées par le CSA peuvent être diverses.
Le CSA peut simplement imposer une amende en réparation du préjudice imputé à l'émission. Le montant est difficilement déterminable à l'avance mais au vu du nombre de réclamations reçues, celle-ci pourrait être importante.
Une autre sanction possible serait la suspension de l'émission durant une durée définie par le CSA. Mais la plus grosse sanction qui pourrait être appliquée serait la suspension pure et définitive de l'antenne de l'émission, ce qui signerait l'arrêt définitif du talk show à succès. Dans le cas d'une suspension totale, il est a parié que la chaîne proposera un programme similaire mais sous un autre nom.
L'éventualité de l'apposition du logo « interdit aux moins de douze ans » est également envisagée, ce qui contraindrait la chaîne à diffuser l'émission à une heure tardive. Cette possibilité est notamment diffusée sur les réseaux sociaux mais elle représente une éventualité comme une autre. Dans le cas où le cas impose le logo - 12 ans, l'emission ne pourra être diffusée qu'à partir de 23h30 ce qui entrainera systématiquement une baisse de téléspectateurs. L'animateur Cyril Hanouna et les cadres du groupe Canal sont donc attendus ce mercredi 26 juillet au siège du CSA pour enfin connaître la sanction choisie par les membres du conseil audiovisuel.