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Mediator : une association de victimes veut «la vérité»


Une association de victimes du Mediator va être créée mercredi à Calais pour tenter notamment d'obtenir "toute la vérité sur ce médicament dont les effets nous ont été cachés", a annoncé lundi son futur président José Duquenoy, époux d'une victime .

"On ne pouvait pas rester inerte face à ce qui se passe. Nous voulons faire toute la vérité sur ce médicament dont les effets nous ont été cachés", a-t-il  déclaré. "Je pense qu'au final, l'affaire du Mediator fera plus de bruit que celle de l'amiante".

Les statuts de l'association, qui s'appelera l'ADVM (association de défense des personnes victimes des effets secondaires de médicaments destinés à lutter contre le diabète et ou la surcharge pondérale), seront officiellement déposés mercredi en sous-préfecture de Calais.

L'ADVM aura pour but premier d'aider les malades à sortir de leur isolement. Elle vise aussi à ce que ces personnes soient représentées lors des procédures qui seront lancées pour leur indemnisation.  Il affirme avoir déjà reçu plus de 70 appels de personnes souhaitant la rejoindre ou témoigner.

L'Association française des diabétiques, qui représente le Collectif interassociatif sur la santé (Ciss) au sein du comité de suivi, avait précédemment lancé une pétition nationale "pour que toute la lumière soit faite dans l'affaire du Mediator".

Le Mediator (benfluorex), médicament destiné aux diabétiques en surpoids et largement détourné comme coupe-faim, a été commercialisé en France par les laboratoires Servier de 1976 à novembre 2009, date de son retrait du marché. Utilisé par 5 millions de personnes, dont 2,9 millions qui l'ont pris pendant plus de 3 mois, il pourrait être responsable de 500 à 2.000 décès, selon des estimations.

Le ministre de la Santé Xavier Bertrand a annoncé fin décembre que toutes les victimes du Mediator bénéficieront d'une "prise en charge intégrale par l'assurance maladie".

AFP