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Incendie du Secours populaire : deux mises en examen


Deux hommes interpellés mardi dans l'enquête sur l'incendie de l'entrepôt du Secours populaire à Roubaix ont été mis en examen jeudi pour "vol en réunion" et "dégradation par incendie", ce qui suppose un acte volontaire. Les deux hommes devaient être placés en détention provisoire dans la soirée. Le sinistre, dans la nuit de lundi à mardi, a détruit l'équivalent de six mois d'.

Selon leur avocat, Stéphane Bulteau, les deux hommes, âgés d'une trentaine d'années, nient l'ensemble des faits qui leur sont reprochés. Les enquêteurs ont retrouvé, dans une maison que les deux hommes squattaient à Roubaix, des chaussures, chaussettes et vêtements volés dans le hangar de l'association. L'avocat indique que son client "n'était pas sur les lieux et que les effets du vol retrouvés chez eux y ont été déposés". 

Un témoin a affirmé avoir vu l'un des deux suspects sur les lieux au moment des faits. Ils avaient été interpellés mardi après-midi grâce à un témoignage anonyme. Selon une source proche de l'enquête, "les effets ont été dérobés juste avant l'incendie", ce qui accrédite l'idée d'un lien entre le cambriolage et le sinistre et ouvre l'hypothèse d'une piste criminelle. Les suspects, tous deux sans emploi, sont d'anciens consommateurs de stupéfiants condamnés à de multiples reprises pour des affaires de drogue, de vol et de dégradation, selon l'avocat.

Romain Gayot, secrétaire départemental du Secours populaire, s'est dit "perplexe" à l'annonce des mises en examen. "Des conséquences si graves pour un simple vol de linge, ça laisse pantois. Ce serait d'autant plus révoltant si l'acte criminel était confirmé, mais leur condamnation n'arrangera pas nos affaires".

Aussitôt après le sinistre, Etat, collectivités locales et partenaires privés du Secours populaire ont exprimé leur solidarité et promis une aide financière et matérielle d'urgence. La Banque alimentaire notamment va aider le Secours populaire pour "constituer le maximum de stock", a déclaré mardi la secrétaire d'Etat aux Solidarités Marie-Anne Montchamp. Le Conseil général du Nord devrait voter dès janvier une subvention de 100.000 euros et proposer un nouvel espace de stockage à l'association sur la métropole lilloise.

D'après AFP