RETRAITES - A Lille, manif sous le soleil. Du monde, du monde, ça déborde sur le parking de l'hôtel de ville. Un gardien de musée en grève sourit en apercevant les premiers fumigènes : «Je sens que ça va être .
Les étudiants et lycéens sont venus en masse. Ils sont groupés et graves, certains portent un autocollant «grève générale», d'autres annoncent : «je lutte des classes». Milena, en première année de sciences éco à Lille I : «les étudiants commencent à comprendre que c'est la grève qui va faire bouger le gouvernement». La fanfare du Front de Gauche joue «besame mucho». Sur les pancartes, les féministes rappellent : «la retraite des femmes est inférieure de 38% à celle des hommes», et jugent la réforme des retraites «discriminatoire», envers les femmes. Les décroissants proposent : «quittons les autoroutes de la pensée, faisons la pensée buissonnière».
Dans la camionnette de Sud, une voix féminine entonne : «de l'argent, il y en a, dans les caisses du patronat». La CFTC est très vuvuzela. Vers 16h15, l'heure où elle se termine d'habitude, les derniers manifestants n'ont pas quitté le point de départ de la porte de Paris.
H.S.
COMBIEN? - La préfecture du Nord annonce 12.500 manifestants à Lille, les syndicats 30.000,qui ont compté 97.700 manifestants pour toute la région.