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Les policiers demandent une rallonge budgétaire dans le Nord


RIGUEUR - Les services de police du Nord ont dû demander une rallonge budgétaire pour boucler l'année. Ils n'ont pas réussi à se serrer la ceinture encore une fois : cette année, il aurait fallu économiser 10 à 15%, selon le syndicat policier Alliance. L'information a filtré cette semaine sur les ondes de France Bleue Nord.

"Il faut savoir que la sécurité a un coût", soupire Benoît Lecomte, secrétaire régional du syndical policier Alliance. "Ici, chacun essaye de faire avec le budget qu'il a. Le trou n'est pas lié à un défaut de gestion, mais il y a des charges incompressibles." La préfecture rétorque que la rigueur budgétaire "ne concerne que les dépenses de fonctionnement et ne porte en aucun cas sur les missions opérationnelles." Benoît Lecomte reconnaît la justesse de la remarque, mais s'inquiète : "Pour le moment, c'est juste matériel, mais il faudra bien payer les factures, l'entretien des locaux ou les ramettes de papier. Notre peur, c'est qu'on finisse par prendre de l'argent du côté opérationnel." Et il évoque l'exemple de pays voisins en Europe, qui prévoient combien doit coûter une procédure, et allouent un budget précis. "Ceci peut provoquer le déclenchement prématuré d'une opération, et on ne fait tomber qu'une partie du réseau, alors que si la surveillance avait été prolongée, tout le réseau plongeait", explique-t-il. Benoît Lecomte signale que déjà les déplacements dans d'autres départements pour entendre des témoins se font plus rares. 

Benoît Lecomte enfonce le clou, en réclamant des moyens humains supplémentaires. "Nous avons un besoin de 400 à 500 hommes, en grande partie pour l'agglomération lilloise. La fermeture des postes de police ouverts à l'époque de la police de proximité est un signe très clair de l'insuffisance des effectifs. Aujourd'hui, c'est le poste de Leers qui est menacé. " 

S.M.