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Total-Dunkerque : «On a la tête plus haute»


ÉCONOMIE - Les Total ont gagné, mais le piquet de grève tient. Les salariés réclament toujours la reprise, décidée par le juge, et le «grand arrêt» de maintenance, indispensable à la survie du site. Philippe Wullens, délégué Sud, fait le point.

Le piquet de grève est toujours devant la raffinerie.
On attend la décision de Total. Pour l'instant, la direction parle de «complexité juridique» à propos de la décision de la cour d'appel. On ne sait pas si la direction va en cassation, ou si elle accepte de reprendre le raffinage, et dans quelles conditions. Mais bien sûr, il faudra bien sortir de ce conflit. On ne peut pas réclamer au juge la reprise du raffinage, du travail pour les salariés et les sous-traitants et rester dehors. Ce serait incohérent.

Alors à quelles conditions, la reprise?
Si la direction respecte l'ordonnance du juge, pas de problème. Mais ça passe par un arrêt de maintenance, le fameux «grand arrêt» qui était programmé en mars et qui n'a pas eu lieu. Sinon, la raffinerie ne peut pas fonctionner au delà du 23 octobre, raisons de sécurité.

Vous pensez décider quand?
En début de semaine. Total veut faire assez vite. Mais on ne peut pas prendre position si la direction ne prend pas position. Il faudra bien sortir de ce conflit. Et là, on a la tête plus haute qu'il y a quelques jours.

Recueilli par Haydée Sabéran