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Bouteilles explosives dans un collège de Calais : deux ados voulaient "faire peur"


Deux adolescents de 15 ans, déférés mardi devant le parquet de Boulogne-sur-Mer, ont été ont mis en examen pour violences aggravées après avoir reconnu avoir jeté des bouteilles explosives dans la cour d'un collège de Calais. Deux des bouteilles ont failli blesser une surveillante. Cette dernière les avait ramassées avant de les lâcher et de reculer, après avoir été alertée par un élève. Les bouteilles ont alors explosé et projeté quelques gouttes d'acide sur la surveillante qui n'a pas été blessée, mais a été choquée.

Les deux jeunes, élève et ancien élève de l’établissement, ont été présentés à un juge pour enfants qui les a mis en examen pour "fabrication non autorisée d'engins explosifs et violences aggravées, les faits ayant été commis en réunion, avec usage d'arme par destination et visant une enceinte scolaire", selon le parquet.
Ils ont reconnu avoir lancé vendredi, "pour faire peur", deux bouteilles contenant un mélange d'acide chlorhydrique et d'aluminium qui ont explosé dans la cour du collège Martin-Luther-King à l'heure de la récréation.
Trois adultes souffrant d'acouphènes se sont vus prescrire une incapacité totale de travail inférieure à huit jours. Les enseignants et le personnel éducatif du collège ont décidé d'exercer leur droit de retrait mardi pour la deuxième journée consécutive. "Les personnels ont fait plusieurs propositions à la représentante de l'inspecteur d'académie en vue d'améliorer la sécurité et l'encadrement au sein de l'établissement", a expliqué RémiPoison, professeur de mathématiques. Les enseignants demandent "le retour à des moyens équivalents aux années 2001/2002, soit 10 postes de surveillants et quatre postes enseignants supplémentaires", a-t-il précisé.

Le rectorat a fait valoir que le collège avait perdu une centaine d'élèves au cours des cinq dernières années."L'encadrement reste particulièrement favorable", avec une moyenne proche de 18 élèves par classe, selon un communiqué du rectorat, précisant que le collège était l'un des six établissements du Pas-de-Calais à bénéficier du plan anti-intrusion, qui permet notamment de renforcer la sécurité à ses abords. "On a un joli dossier anti-intrusion dans le bureau du principal, mais sans aucun personnel, ni matériel dédié", a protesté Rémi Poison.

(AFP)