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Eric Besson et la police iranienne


POLITIQUE - C'était en marge de la visite d'Eric Besson et de son homologue britannique de l'immigration Phil Woolas au port de Calais. Une annonce, qui tient en deux lignes : «nous coopérerons pour démanteler les filières à la source, à travers des partenariats avec les pays d'origine». Quels pays d'origine? La plupart des clandestins de Calais fuient des pays en guerre et des dictatures. Hier en conférence de presse, à la question «allez vous collaborer avec les polices afghanes, irakiennes, iraniennes?», le ministre britannique répond sans complexe «The answer is yes», «la réponse est oui». Eric Besson, lui, tourne autour du pot, avant de choisir de... refuser de répondre.

Le ministre répond d'abord que ces décisions seraient prises «au cas par cas», après discussions avec «le quai d'Orsay et le ministère de l'Intérieur». En clair? «Nous allons adapter nos discussions avec les Etats des pays source (d'où partent les migrants, ndlr). Nous ne pouvons pas à la fois déterminer où sont les pays des trafiquants et nous contenter de ne travailler qu'avec les pays de transit et protéger les frontières de l'espace Shenghen. Je vais travailler avec le ministère des Affaires étrangères pour mieux cerner les routes de l'immigration clandestine. J'ai l'intention d'approcher au cas par cas un certain nombre de pays pour renforcer notre coopération». Pas beaucoup plus clair.

Plus tard, on lui repose la question, plus précise : «Monsieur Besson, allez vous collaborer avec la police iranienne?». Eric Besson : «Je vous ai déjà répondu». «Vous n'avez pas dit non». Eric Besson : «Je vous réponds que je ne vous dis rien».

Quand on lui demande s'il va collaborer avec la police d'une dictature pour traquer les passeurs qui permettent aux victimes de ladite dictature de la fuir, Eric Besson ne répond «rien».

Haydée Sabéran

Le dernier communiqué d'Amnesty international sur l'Iran,