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Sans-papiers : photos géantes, contre la «traque»



SOCIÉTÉ -
Un an que ça dure. Un samedi par mois, au milieu des gens qu font leurs courses, ils déambulent dans les rues avec des photos immenses, dans le centre-ville de Lille. Sur les images, des sans-papiers. Les militants qui marchent avec la Ligue des droits de l'homme, pensent que l'«expo-mobile» du photographe Abdoulaye Sima peut faire changer le regard, contre la «traque» des sans-papiers. A l'approche des régionales, l'expo migre dans les .

Ils tiennent la photo à bout de bras en silence. Rue de Béthune, Grand Place, les badauds regardent passer cet instant d'art militant. Sur les photos, une femme, avec un enfant dans les bras, un homme en blouson, les membres d'une famille, les mains devant leur visage. Derrière chaque photo géante, une phrase, prononcé par l'homme ou la femme photographié : «J'ai cherché partout mon bonheur, je l'ai trouvé ici», a écrit une femme.

Ça s'appelle «Sans-papiers, ne plus vivre cachés», et tous les photographiés cachent leur visage. Il y a, explique la Ligue des droits de l'homme, une Mauritanienne qui fuit «l'excision», un Kabyle qui a fui «des menaces de mort» en Algérie, un Algérien qui n'arrivait plus à nourrir sa famille «et qui a trouvé un travail de maçon» à Lille. Tous ont peur de l'expulsion.

Refuser la «traque» des sans papiers, ajoute la LDH, c’est refuser «les contrôles d’identité au faciès», «les visites illégales au petit matin à domicile», refuser «que des fonctionnaires dénoncent des sans papiers qui se présentent à eux en confiance pour des démarches administratives», «qu’on emprisonne de plus en plus souvent et de plus en plus longtemps dans des centres de rétentions des personnes n’ayant commis aucun délit», et aussi refuser «les poursuites judiciaires contre ceux qui les aident».

A l'approche des élections régionales, l'association s'agace d'un discours ambiant de «sélection» des étrangers : «Ils ont fui la guerre, la répression, la famine, arrêtons de ne pas les voir». Et ajoute : «Ils gardent nos enfants, prennent soin de nos vieux, nous servent dans les restaurants, font notre ménage, construisent nos immeubles. Avec ou sans papier, notre confort se bâtit sur leur exploitation».

H.S.

Photo D.R

Il y a un an, dans LibéLille : «».

Prochaines dates :

Samedi 27 Février de 15 h à 16 h à Wazemmes

Samedi 13 mars de 15h à 16h au jardin Vauban et bois de Boulogne

Pour participer à l'expo-mobile : expomobile.ldh at gmail.com