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«Je n'ai pas de nouvelles de Florence, je suis inquiet»


FAITS-DIVERS - Coincée dans une prison mexicaine. Florence Cassez, détenue au Mexique pour une affaire d'enlèvement qu'elle a toujours nié attendait le résultat de la commission qui devait statuer sur son transfert vers la France. Le président mexicain lui a coupé l'herbe sous le pied : il a annoncé à la télévision, à quelques jours des élections législatives, que c'était «non». L'avocat de la détenue, Franck Berton, se dit inquiet : la jeune femme n'a pas donné de nouvelles depuis.

«La dernière fois que j'ai eu Florence au téléphone, elle attendait. Elle a dû être surprise, soupire l'avocat. Depuis, je n'ai pas nouvelles d'elle, je suis inquiet». Florence Cassez appelle en général chaque jour ses parents.

La jeune femme, dépressive et très amaigrie, s'était laissée convaincre de ne pas faire appel de sa condamnation à 60 ans de prison pour pouvoir bénéficier du transfert, prévue par la convention de Strasbourg, que le Mexique a signée. «Il va perdre l'élection, il a besoin de communiquer sur la sécurité», analyse l'avocat. Ce n'est pas une décision judiciaire, c'est une décision électoraliste à destination de l'opinion publique mexicaine. Comment un pays qui prétend faire partie du concert des nations peut il décider de ne pas appliquer une convention internationale? On ne demande pas un passe-droit, mais l'application d'un traité signé par le Mexique»

La décision n'appartient qu'au président de la République mexicain. Puisqu'il refuse, la détenue n'a plus qu'une chance : la cour suprême. Mais ça l'oblige à attendre encore au moins un an et demi en prison. C'est pour cette raison qu'elle avait fait le choix d'accepter la condamnation. «On ne sait pas si elle a la force d'attendre. Elle est capable du pire, estime son avocat, elle est très très déprimée».

H.S.

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