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Hénin-Beaumont, démissions en masse à la mairie


POLITIQUE - Actualisé le 26/05 - Marie-Noëlle Lienemann, adjointe de l'ex-maire Gérard Dalongeville -ex-PS, et en prison pour détournements de fonds présumés-, annonce par communiqué qu'elle démissionne, et avec elle huit conseillers municipaux et adjoints à gauche, plus deux suivants de liste. La liste divers-gauche-Modem-Verts de l'Alliance républicaine fait pareil. Le but : provoquer de nouvelles élections à Hénin-Beaumont, pour le cas où le maire serait révoqué par la ministre de l'Intérieur, comme le Préfet l'a demandé.

Si le maire est révoqué mercredi en conseil des ministres, il faudrait en effet un conseil municipal au complet pour élire un nouveau maire, au sein du conseil. Or les socialistes, autour de Pierre Ferrari et Marie-Noëlle Lienemann, comme les communistes autour de l'ancien adjoint à la culture David Noël souhaitent un retour des habitants aux urnes.

Même souhait à l'Alliance républicaine de Daniel Duquenne, qui a demandé à toute sa liste de démissionner : les élus, mais aussi et les suivants de liste, pour empêcher que par le jeu des chaises musicales, le conseil municipal puisse siéger quand même.

"Il faut repartir aux élections le plus tôt possible pour le bien d'Hénin-Beaumont. Rien n'avance, il n'y a pas de perspective", insiste Pierre Ferrari, qui reconnaît qu'il a été "compliqué pour certains", parmi les conseillers municipaux proches de Gérard Dalongeville, d'accepter de démissionner. "Les journées ont été chargées".

Avant les élections, qui interviendront au plus tard trois mois après la révocation du maire, le Préfet nommera trois administrateurs pour gérer les affaires courantes à Hénin-Beaumont et organiser le scrutin.

Gérard Dalongeville, 38 ans, avait été réélu en 2008 malgré un bilan contesté, à la faveur d'une coalition de gauche pour faire barrage au Front national mené par Steeve Briois et Marine Le Pen. L'ex-maire, mis en examen et écroué depuis le 9 avril à la maison d'arrêt de Longuenesse est suspendu jusque fin mai. La décision de le révoquer est entre les mains de la ministre de l'Intérieur.

Le maire de la petite ville du Pas-de-Calais a été mis en examen dans une affaire de détournements de fonds publics par un système de fausses factures qui implique, selon le Parquet de Béthune, autour de 900.000 euros, et pourrait aller jusqu'à 4 millions.

Le paysage politique de la petite ville de l'ancien bassin minier se résume aux partis de gauche, le centre, et le Front national. L'UMP n'a remporté que 5% des suffrages aux municipales.

H.S.

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