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Santos Mirasierra : «J'ai fait un peu de parano»


TRIBUNAL - Actualisé - Santos Mirasierra, supporter de l'Olympique de Marseille déjà condamné en Espagne pour violences, avait frappé, avec deux copains marseillais, un lillois qui portait un maillot du Paris Saint-Germain. C'était devant la gare Lille-Flandres, le 26 avril en marge du match Lille-Marseille. Le procureur lillois a requissix mois avec sursis et 500 euros d'amende. Le surpporter et ses amis ont pris


Cariste. Il dit qu'il s'était senti «menacé» par le jeune cuisinier lillois. Ils se sont mis à trois pour frapper. Une gifle, un coup de poing, et des coups de pied sur un homme à terre. Santos Mirasierra, 35 ans, cariste, son copain Anthony, 22 ans, prof de tennis, et Guillaume, 32 ans, aide-soignant, ont frappé un jeune homme qui passait un coup de fil sur la place de la gare, quelques heures avant le match. Ils ont cessé les coups parce que des passants leur criaient d'arrêter.

Santos est costaud, Anthony grand, et Scotty Houziaux, le cuisinier lillois est fluet. Il aurait dit «retourne en prison», assure Santos. Le Marseillais a été condamné à trois ans et demi de prison en Espagne et a fait deux mois et demi puis libéré sous caution. Accusé d'avoir jeté un siège sur les policiers espagnols avant un match entre l'Atletico Madrid et l'OM, il attend un jugement en appel. Scotty, lui, dit qu'il ne connaît pas le marseillais et son histoire.

Scénario. A Lille, le 26 avril dans l'après midi, les trois hommes boivent des coups dans un troquet place de la gare. L'un sort passer un coup de fil, aperçoit Scotty et son maillot du PSG, et retourne à l'intérieur. Les trois sortent, s'adressent au jeune lillois, et les coups partent.

«Il était avec son téléphone, dit Santos. J'ai pensé que ça pouvait être quelqu'un qui me harcèle par téléphone». Le supporter dit recevoir dix à 15 appels d'insultes sur son portable par jour depuis l'affaire en Espagne.«J'ai fait un peu de parano. j'ai réagi trop violemment par rapport à ça». Anthony : "J'ai senti mon ami en danger. On venait de recevoir un appel téléphonique d'insultes. On est allé lui demander. Il a dit "retourne en prison", on a fait un peu vite le rapport. On s'est imagnié qu'il pouvait amener du monde. On s'est monté le scénario. On regrette. Il avait rien à voir avec l'histoire". Le jeune cuisinier dit qu'il est désormais suivi par un psychiatre.

Haydée Sabéran

Photos Reuters