Comparateur de rachat de crédit

Plaintes pour violences de surveillants à la prison de Valenciennes


SOCIETE - Actualisé - Sept détenus de la maison d'arrêt de Valenciennes ont déposé plainte pour des mauvais traitements et des violences qui leur auraient été infligés par plusieurs surveillants de la prison.

La plainte, déposée contre X, porte sur des faits de "violences volontaires de surveillants sur des détenus, de menaces et de traitements inhumains et dégradants", a précisé à l'AFP l'avocat des détenus, Me Jean-Philippe Broyart. Ces faits dureraient depuis "quasiment un an", selon Me Broyart, qui évoque "deux ou trois noms" de surveillants revenant régulièrement dans les témoignages qu'il a recueillis. Selon lui, des détenus auraient notamment été battus violemment, laissés nus dans des cellules du quartier disciplinaire ou auraient subi des "menaces de toutes sortes". "Plusieurs plaintes pour des faits similaires dans la maison d'arrêt de Valenciennes ont déjà été classées", a ajouté Me Broyart.

"Dès que nous avons eu accès à cette plainte, nous avons réagi immédiatement en diligentant une enquête interne", a déclaré à l'AFP Isabelle Liban, secrétaire générale à la direction interrégionale de l'Administration pénitentiaire de Lille. "Il en va de la crédibilité de l'Administration pénitentiaire: pas question de ne pas jouer la transparence, que les faits soient avérés ou non".

AFP

La suite - Deux surveillants de la maison d'arrêt de Valenciennes ont été mis en examen le 5 juin 2009 et placés sous contrôle judiciaire la semaine dernière pour des violences légères commises sur un détenu. Les deux surveillants ont été mis en examen pour des violences commises sur un détenu, qui n'ont pas entraîné d'incapacité de travail, a précisé Vincent Lesclous, procureur de la République de Valenciennes. Ils ont été "momentanément suspendus" de leurs fonctions par l'administration pénitentiaire, selon l'avocat du détenu, Me Jean-Philippe Broyart, qui défend également dix autres détenus de Valenciennes qui ont porté plainte pour des violences que leur auraient infligées des surveillants. Contactée vendredi par l'AFP, l'administration pénitentiaire n'a pas confirmé la suspension provisoire des deux surveillants mis en examen et n'a pas souhaité s'exprimer sur le sujet.

AFP