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Affaire Florence Cassez : transfèrement «probable»


Florence Cassez devrait renoncer à se pourvoir en cassation et demander son transfèrement en France pour y purger sa peine, selon son avocat, Me Franck Berton. «La décision n'appartient qu'à Florence. On va peser le pour et le contre mais l'hypothèse d'un transfèrement vers la France est la plus probable.

L'avocat de Florence Cassez et son père Bernard Cassez étaient hier après-midi à l'Elysée, pour rencontrer Nicolas Sarkozy, attendu dimanche en visite officielle au Mexique.

En cas de retour en France, la peine de la jeune femme serait réduite des deux tiers pour s'aligner sur le code pénal français, selon Me Berton. Privée de liberté depuis décembre 2005, la jeune femme de 34 ans, est «fatiguée et usée», selon son défenseur.

«Je n'ai pas la conviction qu'elle soit dans la capacité d'attendre, au minimum 18 mois, la fin de l'"amparo"», équivalent du pourvoi en cassation dans le droit pénal mexicain, indique Me Berton.

«Et si l'"amparo" est favorable, il y a un nouveau procès, et on est reparti pour 18 mois supplémentaires. Est-ce que Florence tiendra encore trois ans? Je n'en suis pas persuadé», a confié l'avocat, qui affirme n'avoir «aucune confiance dans la justice mexicaine». Interrogée mercredi sur un «amparo», qui prolongerait sa détention de un à deux ans, Florence Cassez a répondu: «Même six mois, je ne les tiendrai pas.».

Alors que le pourvoi en cassation doit être formé au plus tard cinq jours après une décision d'appel, l'«amparo" n'est limité par aucun délai, selon Me. Berton. La jeune femme devrait toutefois se décider très rapidement, vraisemblablement dans les jours qui viennent.

Le président mexicain, Felipe Calderon, a cité mercredi à l'AFP comme une «possibilité» un éventuel retour de la Française dans son pays, conformément à la Convention de Strasbourg sur le transfèrement des personnes condamnées du 21 mars 1983, une déclaration qualifiée de «bonne nouvelle» par son père Bernard Cassez. Florence Cassez a été arrêtée en décembre 2005, soupçonnée d'avoir participé, avec son ex-fiancé mexicain, Israel Vallarta, à l'enlèvement et la séquestration de plusieurs personnes.

Condamnée à 96 ans de prison en première instance puis à 60 ans en appel, la jeune femme a toujours affirmé ignorer les activités de son ex-fiancé.

Avec AFP

Lire aussi l'article de la correspondante de Libération à Mexico.