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Pécresse : preuves d'amour dans le cortège lillois


MANIF - Elles étaient partout, les preuves d'amour à Valérie Pécresse, aujourd'hui dans la manif des universitaires en colère. Des gros coeurs rouges, ou roses, sur les pancartes, sur les habits, dans les mains,

Des messages au président Sarkozy, un peu, à la ministre de la recherche, beaucoup. Une dame, coeur déchiré autour du cou : «Valérie, l'amour vache». Un homme, sobre : «Preuve d'amour, la sauvegarde du service public». Plus frime  : «Tu nous aimes, nous non plus». Rude : «Baiser les facs, c'est pas de l'amour». Toujours dans un coeur, le désormais classique : «Pécresse, tu perds tes facultés». Un autre : «On n'en veut pas de tes preuves d'amour». Poignant, en rose, autour du cou d'un chercheur en informatique de Lille 1 :«Pécresse m'a trompé». Et puis, technique : «Pécresse, en amour, y'a aussi le retrait».

Les étudiants scandent «résistance», les chercheurs défilent en silence. Grand Place, au coup de sifflet,  tout le monde s'allonge sur les pavés. Des étudiants tracent quelques contours des corps à la craie. On lève la tête : au milieu des coeurs rouges, un extrait de la chanson des Rita Mitsouko sur les histoires d'amour :  «Valérie s'ennuyait, dans les bras de Nicolas...» (sic). Pour le président , encore, un énorme coeur rose en dentelles, «Sarko-me, le cancer de la recherche publique».

Place de la république, dans le dos d'un homme, un dessin sur un gilet fluo : un petit bonhomme jette à la poubelle trois grosses lettres : L,R,U. Et dessous, «Yes we can».

Une assemblée générale est prévue à Lille I demain. La semaine prochaine, pas de cours, c'est les vacances. La suite début mars.

H.S.

Photo Reuters

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