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Neuf personnes aux assises pour la mort d'un enfant


SOCIÉTÉ - La cour d'assises du Nord a commencé à juger lundi un homme accusé d'avoir causé la mort Marc, 5 ans, dont il était le beau-père, après des violences répétées. La cour juge aussi la mère du garçon, accusée de complicité, et sept autres personnes, dont deux médecins, pour non-assistance à personne en danger.

Victime de coups et sévices répétés -plaies jusqu'aux testicules, côtes fracturées, hématomes, brûlures de cigarettes, douches froides-, Marc est mort à 5 ans au domicile parental le 25 janvier 2006 à Auby (Nord).
Son calvaire a duré plusieurs semaines à partir de décembre 2005, sans que jamais personne ne donne l'alerte.

Cheveux courts et barbe fournie, le principal accusé, David da Costa Campos Cerca, 38 ans, beau-père de Marc, comparaît pour actes de torture et de barbarie ayant entraîné la mort sans intention de la donner. A ses côtés dans le box, la mère de l'enfant, 35 ans, tête baissée, cheveux mi-longs sans maquillage, est jugée comme complice. Poursuivis aussi pour défaut de soins ayant entraîné la mort, le couple encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

Deux médecins généralistes, qui avaient vu l'enfant peu de temps avant son décès, sont jugés pour non-assistance à personne en danger, un délit passible de 5 ans de prison.
Le premier médecin avait reçu Marc accompagné de sa mère en urgence entre deux rendez-vous. Malgré la présence de nombreux hématomes, il n'avait pas procédé à un examen clinique complet, se contentant d'adresser l'enfant à un confrère.

L'autre docteur avait juste vu l'enfant quelques jours avant sa mort, lors d'une consultation de sa mère. Il n'avait constaté la présence sur Marc «que de petites excoriation aux poignets», et suggéré à la mère de prendre contact avec un pédopsychiatre.

A leurs côtés cinq autres prévenus -les grands-parents de Marc et des proches du couple accusé- sont jugés pour non-assistance à personne en danger et non-dénonciation de crime. Ils avaient remarqué des traces de coups mais ont cru la mère et le beau-père qui disaient que l'enfant s'automutilait.
Le procès, qui se tient à Douai, doit durer jusqu'au 7 novembre.
(Source AFP)