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Le migrant se noie dans le canal, son sauveteur aussi


SOCIÉTÉ - Deux hommes sont morts. Un migrant et le riverain qui s'était porté à son secours se sont noyés dans un canal samedi soir à Saint-Omer, dans le Pas-de-Calais. Le migrant tentait de monter dans un camion, avec trois compagnons de voyage, clandestins comme lui. Il voulait gagner l'Angleterre.

Trois clandestins d'origine africaine, mais dont la nationalité n'a pas été précisée, tentaient de monter dans la remorque d'un camion garé à proximité d'un canal lorsque l'un d'eux est tombé dans l'eau, a-t-on expliqué de source judiciaire, confirmant une information du site internet de

Alertés par les cris de ses deux compagnons, le consommateur d'un bar voisin a alors plongé dans le canal pour se porter au secours de l'homme qui venait de tomber et s'est lui aussi noyé. Il était environ une heure du matin, dans la nuit de samedi à dimanche dans le centre-ville de Saint-Omer. La remorque du poids lourd, stationné au bord du canal, surplombait l'eau. Une enquête a été confiée au commissariat de police de Saint-Omer.

Depuis la fermeture du centre de réfugiés de la Croix-Rouge à Sangatte (Pas-de-Calais), en novembre 2002, de nombreux candidats à l'exil en Grande-Bretagne continuent d'arriver dans le Nord-Pas-de-Calais, en particulier autour de Calais, et sur les aires d'autoroute qui mènent vers l'Angleterre.

Ces migrants, Afghans Kurdes, Iraniens, Somaliens, Soudanais du Darfour, pour la plupart, tentent de traverser la Manche en passagers clandestins à bord des camions embarquant sur les ferries ou sur les navettes du tunnel sous la manche. Ils vivent dans des squats, ou dans les forêts. Ils sont nourris par les associations humanitaires, qui leur prodiguent des soins de base, et, à Calais, quelques douches, rares, faute de moyens. Ces migrants sont pourchassés de façon systématique par la police, qui le plus souvent, les relâche après les avoir arrêtés.

Avec AFP

Photo Reuters Pascal Rossignol, novembre 2006

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