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Profanation de Lorette : un militaire écroué


SOCIÉTÉ - Actualisé le 11/9 - Un ouvrier et un militaire, originaires du Pas-de-Calais, âgés d'une vingtaine d'années, ont été mis en examen cet après midi dans l'affaire de profanation du cimetière militaire de Notre-Dame-de-Lorette. Ils ont été écroués dans la soirée. En avril 2008, les tombes de combattants algériens, marocains et tunisiens morts pour la France pendant la Grande Guerre avaient été profanées par des tags nazis.

«L'un des deux a déjà été condamné pour les mêmes faits  l'an dernier», précise la procureure de Béthune Brigitte Lamy. «Il n'avait pas fait parler de lui jusqu'ici. Il avait retrouvé du travail», précise-t-elle. En avril 2008, 148 tombes musulmanes de poilus de la Grande Guerre, musulmans, avaient été profanées. Une tête de porc coupée avait été posée sur une tombe, et chaque stèle était barbouillée de croix gammées, ou d'une lettre formant des phrases. L'une, raciste et sexiste visait la garde des Sceaux Rachida Dati.

En avril 2007, au même endroit, 52 tombes musulmanes profanées, une première fois. Trois jeunes, deux majeurs et un mineur avaient été condamnés en mai, les deux majeurs à deux ans de prison, dont un ferme, et le mineur à sept mois et demi, dont un mois et demi ferme. Ils avaient obtenu une libération anticipée. Certains étaient donc libres au moment de la seconde profanation. Un des deux majeurs est à nouveau devant le juge aujourd'hui. Selon la procureur Brigitte Lamy, les auteurs des faits risquent cinq ans de prison,  pour «profanation de sépulture en liaison avec une ethnie, une race ou une religion». Le récidiviste, lui, encourt 10 ans de prison.

H.S.

Photo Reuters

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