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Calais : un migrant recherché pour le viol d'une étudiante


SOCIÉTÉ - Une Canadienne étudiant le journalisme à Londres a été violée mardi soir à Calais alors qu'elle réalisait un reportage sur les migrants sans abri, candidats à l'exil en Grande-Bretagne, a annoncé jeudi le parquet de Boulogne-sur-Mer.

«Vers 19H30, une étudiante canadienne en journalisme s'est rendue dans le bois surnommé «la jungle» à Calais pour y effectuer un reportage photo. Elle y a été victime d'un viol perpétré par un individu actuellement recherché», a annoncé le procureur-adjoint, Philippe Muller.

«Il y a des cabanes de réfugiés dans les bois. Elle était en train de photographier un groupe de migrants quand l'un d'eux lui a proposé de voir autre chose. Elle l'a suivi dans une cabane, et ça s'est passé. Il ne s'agit pas d'un viol collectif». La jeune femme, qui se trouve toujours en France pour les besoins de l'enquête, a donné un signalement de son agresseur dont les enquêteurs pensent «à 80%» qu'il s'agit d'un migrant. Mais il parlait bien le français, a ajouté le magistrat. «Nous sommes informés de ce cas et les services consulaires sont saisis. Il s'agit bien d'une ressortissante canadienne» selon un responsable de l'ambassade du Canada à Paris.

Selon le consulat général de Grande-Bretagne à Lille, la jeune femme -qui serait âgée de 31 ans- est étudiante en journalisme à Londres. L'enquête a été confiée à la section de Coquelles de la Police judiciaire de Lille, en lien avec le commissariat de Calais, la police des frontières et les CRS. Plusieurs migrants ont été auditionnés en qualité de témoins au cours des dernières 48 heures mais aucune interpellation n'a eu lieu. L'agression s'est produite dans ce que les migrants appellent «la jungle», un petit bois abandonné au coeur de la zone industrielle des Dunes, près du port passagers de Calais, où les clandestins construisent des abris de fortune fréquemment démolis par la police. Lieu de rendez-vous notoire des passeurs et des migrants, «la jungle» est réputée dangereuse.

«Je déconseille toujours la visite des squats aux journalistes, et même à nos bénévoles», a confié à l'AFP Monique Delannoy, infirmière bénévole et trésorière de l'association calaisienne Belle Etoile, qui fournit notamment des repas aux migrants en journée. «A cause des vacances, aucune association n'est sur place après 18H00 en ce moment, alors on perd le contact». A la mi-août, l'infirmière avait recensé environ 450 migrants, dont une trentaine de femmes, aux abords du bois. Ils sont en majorité afghans, kurdes, iraniens, africains.

Avec AFP