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Le médecin soigne un braqueur en cavale : condamné


SOCIÉTÉ - avec AFP - Il a soigné un homme blessé par balles, et lui a probablement sauvé la vie. Mais ce médecin généraliste roubaisien n'a pas dénoncé son patient, soupçonné d'avoir participé à une tentative de braquage d'un fourgon blindé en 2005. Pour suivi pour «recel de malfaiteurs», il a été condamné hier par le tribunal correctionnel de Lille à six mois de prison avec sursis et 5.000 euros d'amende. Me Blandine Lejeune, l'avocate du médecin, s'indigne : «un jugement décevant, incompréhensible».

C'était le 15 septembre 2005, quelques heures après une tentative de braquage violente  d'un fourgon Sécuritas, à Villeneuve d'Ascq, près de Lille. Le médecin est sollicité pour aller soigner un homme blessé par balles au ventre. Il sait que l'homme blessé pourrait avoir pris part au braquage, il y va quand même, le soigne, et ne le dénonce pas. Conformément au serment dit «d'Hippocrate» que prêtent les jeunes médecins avant d'exercer.

Pendant le procès, son avocate avait demandé la relaxe : «Comment peut-on condamner un médecin qui n'a fait que son devoir? Il avait l'obligation de soin et de secret médical. Il devait soigner et devait se taire», a-t-elle déclaré à l'AFP. Le médecin fera  appel.

Ce jour-là, une violente fusillade avait éclaté entre les malfaiteurs et les convoyeurs de fonds, qui avaient mis en fuite les braqueurs. La femme qui avait hébergé le fuyard blessé a été condamnée à trois mois de prison avec sursis. Un ami, qui avait contacté le médecin puis conduit le braqueur présumé en Italie, a lui été condamné à une peine de deux ans de prison, dont un avec sursis.