Comparateur de rachat de crédit

Affaire Cassez : le pouvoir limité du président Sarkozy


FAITS-DIVERS - Un coup de projecteur. C'est au fond tout ce qu'a pu offrir le président Sarkozy à Florence Cassez, la béthunoise de 33 ans détenue au Mexique depuis plus de deux ans dans une affaire de kidnapping pour laquelle elle crie son innocence. Les parents de la jeune femme ont sortis de l'Elysée vers 13h, «soulagés que le président soit à leurs côtés, attentif» à son sort, a expliqué à la sortie Franck Berton, son avocat français. Du concret? Le soutien de Nicolas Sarkozy, reconnaît son avocat, est surtout «moral».

«Il est déterminé à apporter son soutien dans la limite de son pouvoir». Selon Franck Berton, le président Sarkozy, qui a reçu la famille pendant trois-quarts d'heure, «connaît bien le dossier», et «a pris connaissance des incohérences de la procédure». Franck Berton, qui a fait appel du verdict cumulé de 96 ans (1) de prison rendu la semaine dernière, a découvert hier que la procédure d'appel aurait lieu sur dossier. «Pas de débat oral, pas de débat public». 

Thierry  Lazaro, député UMP du Nord, accompagnait  les parents de Florence Cassez et son avocat.  Il a reconnu : «le président ne peut pas régler ce problème sur un claquement de doigts. Il n'a pas le pouvoir d'infléchir une décision de justice, ni en France ni a fortiori au Mexique et c'est normal. Les parents de Florence avaient besoin d'un soutien moral. C'est réussi. Ils ont l'assurance qu'ils seront accompagnés».

Ce que demande la famille : la remise en liberté de Florence Cassez, en attendant un «procès équitable».

H.S.

(1) Florence Cassez doit purger la plus longue des peines, 20 ans.