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La Redoute assigne ses grévistes en justice


ÉCO-TERRE - On jugeait hier 28 salariés de la Redoute au tribunal correctionnel de Lille. La direction réclame la levée du blocage qui empêche depuis jeudi les camions d’entrer sur le site industriel de la Martinoire à Wattrelos.

Selon l’intersyndicale (CGT-SUD-CFDT-CFTC-FO-Upar), la moitié des 2 000 salariés du site débrayent quelques heures par jour pour réclamer 150 euros nets de plus, et l’embauche de 300 intérimaires. La Redoute, qui jusqu'ici assurait que la grève n'avait aucune incidence sur les livraisons de colis à ses clients,assurait hier, par la voix de son avocat qu'elle ne «survivrait pas encore plusieurs jours à cette situation. Tant pis pour ceux qui ne le comprennent pas et préfèrent se tirer une balle dans le pied». Réponse de l'avocat des salariés : «Pinaut-Printemps-Redoute gagne beaucoup d'argent. La Redoute n'est pas en difficulté».

A l’audience, une centaine de salariés dans le public. Cesina Memma, ouvrière «rentreuse d’appro» (pour approvisionnement) fait partie des 28 salariés jugés. Sauf qu’à 7 h 15, quand l’huissier dit l’avoir vue dans le piquet de grève, elle pointait. Quatre autres salariés, vus par l’huissier, démentent avoir participé au blocage. L’avocat de l’intersyndicale, reconnaît que celui-ci est illégal. Mais assure qu’il répond à une autre illégalité : «La direction de la Redoute emploie des intérimaires pour remplacer les grévistes. C’est contraire au droit du travail.» Les deux parties ont accepté hier la nomination d’un médiateur. Et ce matin, l’intersyndicale doit décider de la levée ou non du blocage. Pour Jean-Christophe Leroy, délégué CGT : «S’il y a quelques avancées, des camions pourront sortir.»

H.S.

Ce mardi à 13h, un accord majoritaire a été signé, lire :

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