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L'UMP laminée dans le Pas-de-Calais


CANTONALES - Même Dupilet. Le président socialiste du conseil général du Pas-de-Calais devra affronter un candidat Front national au second tour, sur son canton de Boulogne-sur-Mer-Nord-Ouest. C'est la claque à l'UMP dans le Pas-de-Calais, avec un score départemental de 9,22%.

Il faut dire que l'UMP a été très discrète dans cette campagne, ne se présentant pas sur tous les cantons. Du coup, résultat logique, elle ne peut espérer l'emporter que dans deux cantons. Du côté centriste, le Modem est anéanti. Il présentait peu de candidats, et n'a pas décollé. Son plus beau score, et de loin, il le fait à Calais-Sud-est, avec 7,4% des suffrages.

La gauche reste largement en tête dans le Pas-de-Calais. Sans réjouissances excessives, avec un FN devenu la deuxième force politique du département. Les socialistes arrivent devant dans ces terres de gauche, avec 31,15% des voix. Les communistes retrouvent des raisons d'espérer du printemps, avec un joli 14,8%. Les écologistes ont toujours du mal à percer dans l'électorat ouvrier et agriculteur, avec moins de 7% des suffrages : même sur le canton d'Arques, où le dossier de l'incinérateur de Flamoval leur donnait des arguments dans leur campagne, le candidat Europe Ecologie ne fait que 5,89%.

Le Front national profite donc avec allégresse de l'abstention, très élevée, à 45,66%, comme partout en France. Au point que dans la très grande majorité des cantons, seul le candidat arrivant en tête atteint le seuil des 12,5% des inscrits, normalement nécessaire pour se maintenir au second tour. Partout, on a dû appliquer la règle des deux scores les plus élevés au second tour. C'est dire que cette année, les triangulaires n'existent pas. Par contre, les duels FN-PS sont légion : quatorze dans le Pas-de-Calais. Le plus suivi sera celui opposant Steeve Briois, un proche de Marine Le Pen, tout nouveau secrétaire national du FN (35,88%), et Jean-Marie Picque, étiquetté PS, affaibli par une candidature dissidente d'un ancien carté socialiste (31,20%), sur le canton de Montigny-en-Gohelle. Ce canton, dans l'ancien bassin minier, englobe des quartiers d'Hénin-Beaumont qui ont voté en masse pour le candidat frontiste, à 43%. Les bisbilles socialistes continue à faire la joie du FN sur le secteur.

Le Parti communiste, lui, est bien parti pour garder ses fiefs, et affronte le FN dans trois cantons. Il redresse même la tête à Calais, ville gagnée par l'UMP aux dernières municipales : Jacky Hénin, l'ancien premier magistrat se retrouve en ballotage favorable (24,98%) à Calais-nord-ouest, contre Michel Hamy, sans étiquette (23%), le conseiller général sortant. Un revenant.

S.M.