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Calais : toujours pas de cours à Martin-Luther-King


Les enseignants du collège Martin Luther King de Calais (Pas-de-Calais), qui réclament des effectifs supplémentaires après un jet de bouteilles explosives dans la cour de l'établissement, ont de nouveau fait valoir leur droit de retrait lundi, une semaine après le début de leur mouvement. "On est dans l'attente. On va relancer la rectrice d'une façon paisible et sereine pour qu'elle réponde à nos propositions", a indiqué Rémi Poison, professeur de mathématiques et porte-parole des personnels. 

Le 23 avril, deux bouteilles contenant un mélange d'acide chlorhydrique et d'aluminium ont explosé dans la cour, provoquant des pertes d'audition chez trois adultes présents au moment de l'explosion qui se sont vu prescrire huit jours d'ITT.

Deux adolescents de 15 ans, un élève et un ancien élève du collège, ont reconnu avoir lancé les deux engins, "pour faire peur". Ils ont été mis en examen pour "fabrication non autorisée d'engins explosifs et violences aggravées". Le lundi suivant, les enseignants ont décidé d'exercer leur droit de retrait en attendant la mise en place de moyens supplémentaires. Aucun cours n'a été assuré depuis.

Ils demandent notamment dix postes de surveillants en plus et 4 postes d'enseignement, une exigence refusée par le rectorat selon qui le collège dispose d'un taux d'encadrement déjà supérieur à la moyenne des établissements prioritaires. "En 2000, on était à 82 adultes pour 583 élèves, on est aujourd'hui à 87,5 adultes pour 477 élèves. Pour un collège de ce profil, c'est largement suffisant", a souligné Marc Gosselin, directeur de cabinet de la rectrice de l'académie de Lille.

Le rectorat a proposé la mobilisation d'un policier référent dans l'établissement, la nomination d'un "préfet des études" pour la prise en charge des élèves en grande difficulté scolaire et celle d'un contrat aidé pour "renforcer le terrain". Concernant le droit de retrait invoqué par les enseignants, le rectorat estime pour l'heure qu'ils sont non-travaillants et donc soumis à des retenues de traitement.

AFP