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Total Dunkerque «ni vendu, ni fermé», selon la CGT


ÉCO-TERRE - Que va devenir la raffinerie des Flandres Total, à Dunkerque? La direction reste muette, la CGT indique qu'on lui a assuré ce matin que le site ne sera ni vendu, ni fermé. Sur le nombre de salariés menacés, c'est le flou. Jusqu'au 1er février, date de la prochaine rencontre entre salariés et direction, la grève continue.

«L'hypothèse de la vente n'est pas retenue, et celle de la fermeture non plus. Je ne veux pas donner de faux espoirs aux salariés, chaque perte d'emploi est une catastrophe. Mais ce qu'on m'a dit ce matin, c'est ça». C'est Christian Votte, délégué CGT, secrétaire du CCE à Total qui parle. La direction elle, refuse de parler jusqu'au Comité central d'entreprise exceptionnel du 1er février (1).

«Cocon». Jusqu'ici, la direction continue officiellement à annoncer quatre scénarios possibles pour la raffinerie Total de Dunkerque, dont le site est à l'arrêt : 1. Un «grand arrêt de maintenance», prévu tous les six ans. Celui de mars 2010 serait avancé, puis l'usine redémarrerait. 2. La mise «sous cocon», c'est à dire un arrêt de la production, l'usine toujours en route, mais au ralenti, en attendant que le marché reprenne et que les surplus s'écoulent. 3. L'arrêt définitif du raffinage, et le site transformé en «dépôt», c'est à dire un simple lieu de stockage, ce qui induit «beaucoup moins de personnel», reconnaît un porte-parole de la direction. L'usine compte 360 salariés Total, et environ 400 sous-traitants, selon elle.

Scénarios. «Le site ne sera pas "que" un dépôt, m'a assuré la direction ce matin, mais plutôt un mélange des trois premiers scénarios. Elle s'est bien gardée d'entrer dans les détails.» Le nombre de salariés qui risquent de perdre leur emploi? «On ne sait pas. Je ne voudrais pas donner de faux espoirs aux salariés. Chaque perte d'emploi est une catastrophe. Surtout par les temps qui courent, et alors que Total a fait 8 milliards de bénéfices en 2009».

A la raffinerie, les salariés sont en grève  depuis mardi, et ils ont voté la grève jusqu'au Comité central d'entreprise. Selon la CGT, la grève est suivie «à 100% dans le personnel posté, et à 90% dans le personnel de jour». La direction ne donne pas de chiffres.

La raffinerie des Flandres est en arrêt depuis le mois de septembre. Motif? «surcapacité, et baisse de la demande», indique la direction. Donc on arrête de raffiner, pour écouler le surplus de stock. Le 1er février, comité central d'entreprise à La Défense démarre à 13h30. Les salariés se sont donné rendez-vous Tour Michelet à 12h. Les Dunkerquois, les salariés de Donges, Normandie, et Grandpuits sont annoncés.

H.S.

(1) L'ordre du jour annoncé est le suivant : «Etablissement des Flandres : situation et avenir, fixation du calendrier de travail»