Le marginal de 24 ans, en garde à vue depuis dimanche à Lille après une équipée sauvage au cours de laquelle il est soupçonné d'avoir tué un homme en pleine rue, "ne s'explique pas son geste", a-t-on appris lundi auprès du parquet et de la police.
"On a du mal à lui sortir quelques mots, à établir le contact", explique une source policière. Sa garde à vue a été prolongée lundi de 24 heures pour une présentation à l'instruction mardi, a-t-on appris auprès du procureur de la République de Lille, Frédéric Fèvre, qui, pour l'instant, n'a pas demandé d'expertise psychiatrique."On la fera dans le cadre de l'information judiciaire, je préfère que l'expert prenne bien le temps de le rencontrer", a précisé le procureur. "La seule chose que l'on sait, c'est qu'il connaissait la victime. Ils avaient bien eu un différend assez banal, selon la famille, mais il datait d'il y a plusieurs mois", a-t-on expliqué du côté de la police.L'arme - qui serait un fusil à pompe - n'a toujours pas été retrouvée. L'auteur présumé des faits avait commencé son équipée sauvage samedi à Lille, d'abord en tirant dans la vitrine d'un restaurant, puis en tirant dans le dos de l'éducateur d'un centre pour sans-abri dont il avait été éconduit. Il est ensuite accusé d'avoir tué - en l'achevant alors qu'il était blessé - l'homme de 29 ans. Déjà condamné dans une affaire de stupéfiants, ce toxicomane sans domicile avait coupé les ponts avec sa famille.
(AFP)
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