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Un médecin rwandais suspendu à l'hôpital de Maubeuge


MONDE - (Réactualisé à 18h36)  - Un médecin du travail rwandais, qui travaillait depuis mai 2008 à l'hôpital de Maubeuge, a été suspendu jeudi après la découverte d'un avis de recherche d'Interpol à son encontre pour son implication présumée dans le génocide des Tutsis au Rwanda.

"Devant la gravité des faits dont est soupçonné le médecin, et pour maintenir un climat serein au sein de l'établissement", le directeur de l'hôpital Henri Mennecier a indiqué samedi avoir procédé à la suspension conservatoire d'Eugène Rwamucyo, médecin qui exerçait auparavant au CHR de Lille.

Le directeur de l'hôpital, "à 10.000 lieues d'imaginer" que le médecin "pouvait faire l'objet de telles accusations", dit avoir découvert la nouvelle mercredi, lors de la visite d'une journaliste qui enquêtait sur l'histoire.

"Il m'a simplement dit qu'il faisait l'objet de ces accusations lourdes et qu'il ne les validait pas, qu'il niait en bloc toutes ces accusations", indique à propos de son employé M. Mennecier, qui estime que sa suspension est aussi protectrice pour le médecin, "le temps qu'il organise sa défense".

Le docteur Eugène Rwamucyo, âgé d'une cinquantaine d'années vivant en Belgique,  a été recruté "de manière tout à fait régulière", selon la direction qui indique par ailleurs que ses diplômes sont en règle, ainsi que sa situation administrative.

Mais l'octroi par la France d'un titre de séjour à une personne recherchée par Interpol soulève quelques interrogations, notamment de la part du maire PS de Maubeuge, Rémi Pauvros, également président du conseil d'administration de l'hôpital.

Aucun grief professionnel

"Moi, j'attends de l'Etat français qu'il vérifie si ce monsieur est un criminel ou pas. S'il l'est, il n'a rien à faire ici, il n'a rien à faire en France", a déclaré le maire lors d'un point-presse, ajoutant que la carte de séjour du médecin expirait en janvier 2010.

"Ce médecin fait l'objet de demandes de renseignements d'Interpol et pas d'une demande d'arrestation", a toutefois indiqué une source judiciaire.

Le praticien n'a en outre, selon la direction, fait l'objet "d'aucune remarque ni d'aucun grief professionnel", alors qu'une employée de l'hôpital qui a souhaité conserver l'anonymat parle de son "empathie à l'égard du personnel".

L'affaire a débuté début octobre lorsqu'une infirmière syndiquée à SUD-Santé a consulté le praticien qui aurait formulé "des remarques déplacées sur son embonpoint", selon Vladimir Nieddu, porte-parole régional de SUD-Santé. L'infirmière a ensuite découvert dans l'internet que le médecin était recherché par Interpol.

Sud-Santé dit avoir ensuite alerté la police de Maubeuge, saisi le procureur général de Douai et le procureur de Lille et informé le directeur de l’agence régionale de l'hospitalisation des soupçons pesant sur le médecin. Sud-santé a également adressé une demande d'enquête au ministère de la Santé.

(Source AFP)

Voir aussi, la fiche du médecin sur le site d'

"Devant la gravité des faits dont est soupçonné le médecin, et pour maintenir un climat serein au sein de l'établissement", le directeur de l'hôpital Henri Mennecier a indiqué samedi avoir procédé à la suspension conservatoire d'Eugène Rwamucyo, médecin qui exerçait auparavant au CHR de Lille.

Le directeur de l'hôpital, "à 10.000 lieues d'imaginer" que le médecin "pouvait faire l'objet de telles accusations", dit avoir découvert la nouvelle mercredi, lors de la visite d'une journaliste qui enquêtait sur l'histoire.

"Il m'a simplement dit qu'il faisait l'objet de ces accusations lourdes et qu'il ne les validait pas, qu'il niait en bloc toutes ces accusations", indique à propos de son employé M. Mennecier, qui estime que sa suspension est aussi protectrice pour le médecin, "le temps qu'il organise sa défense".

Le docteur Eugène Rwamucyo, âgé d'une cinquantaine d'années vivant en Belgique,  a été recruté "de manière tout à fait régulière", selon la direction qui indique par ailleurs que ses diplômes sont en règle, ainsi que sa situation administrative.

Mais l'octroi par la France d'un titre de séjour à une personne recherchée par Interpol soulève quelques interrogations, notamment de la part du maire PS de Maubeuge, Rémi Pauvros, également président du conseil d'administration de l'hôpital.

Aucun grief professionnel

"Moi, j'attends de l'Etat français qu'il vérifie si ce monsieur est un criminel ou pas. S'il l'est, il n'a rien à faire ici, il n'a rien à faire en France", a déclaré le maire lors d'un point-presse, ajoutant que la carte de séjour du médecin expirait en janvier 2010.

"Ce médecin fait l'objet de demandes de renseignements d'Interpol et pas d'une demande d'arrestation", a toutefois indiqué une source judiciaire.

Le praticien n'a en outre, selon la direction, fait l'objet "d'aucune remarque ni d'aucun grief professionnel", alors qu'une employée de l'hôpital qui a souhaité conserver l'anonymat parle de son "empathie à l'égard du personnel".

L'affaire a débuté début octobre lorsqu'une infirmière syndiquée à SUD-Santé a consulté le praticien qui aurait formulé "des remarques déplacées sur son embonpoint", selon Vladimir Nieddu, porte-parole régional de SUD-Santé. L'infirmière a ensuite découvert dans l'internet que le médecin était recherché par Interpol.

Sud-Santé dit avoir ensuite alerté la police de Maubeuge, saisi le procureur général de Douai et le procureur de Lille et informé le directeur de l’agence régionale de l'hospitalisation des soupçons pesant sur le médecin. Sud-santé a également adressé une demande d'enquête au ministère de la Santé.

(Source AFP)

Voir aussi, la fiche du médecin sur le site d'