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Au PS lillois «il y a quand même la confiance entre camarades !»


POLITIQUE - Il était le mandataire de Ségolène Royal à la Fédération socialiste du Nord, lors de l'élection du secrétaire national.  Il a pointé les anomalies lilloises au second tour. Cédric Vangoethen estime que le livre Hold-uPS, arnaques et trahisons "n'amène aucun élément nouveau", et qu'il faut désormais "tourner la page". Quoi qu'en pense Ségolène Royal.

A Lille, quels ont été les problèmes rencontrés lors du second tour de l'élection du premier secrétaire, le 21 novembre 2008 ?
Pour planter le décor, je rappelle que j'étais mandataire de la motion E, menée par Ségolène Royal, et que j'ai vécu la soirée électorale à la fédération, à la commission qui recevait les résultats des bureaux de vote. Il y a trois cas litigieux sur Lille, à Fives, Lille-Centre, et au Vieux-Lille. A Fives, il y avait une différence entre le PV et ce qui avait été vu par les observateurs sur place : elle a été réglée par la commission nationale de recollement. A Lille-Centre, il y avait une différence de vingt voix entre ce qui avait été annoncé par le secrétaire de section devant les caméras de France 2 et les résultats en fédération. Cela a été corrigé le lendemain par la fédération. Enfin, le troisième cas a été découvert deux jours après, avec la plainte de la secrétaire de section, Elise Ovaert-Baratte, parce que un bulletin blanc avait été changé en bulletin Aubry. Cela a été corrigé par la fédération avant la commission de recollement. C'est justement parce qu'il y a eu cette correction que la plainte a été classée sans suite.

Quelle est votre position sur le livre Hold-uPS, arnaques et trahisons ?
Si ce livre avait amené des éléments nouveaux, on aurait pu réexaminer les chiffres. Mais tous les problèmes évoqués ont déjà été passés à la moulinette de la commission de recollement, et validé par le Conseil national. Maintenant, il y a une légitimité de la première secrétaire, Martine Aubry. Il faut désormais tourner la page.

A Lille, le livre évoque une possibilité de bourrage des urnes, à cause d'un bond de la participation entre les deux tours. Elle atteint en effet plus de 90%, dans huit sections sur dix. Qu'en pensez-vous ?
Oui, hé bien oui. Je n'avais pas d'observateurs dans chacune des 220 sections socialistes du Nord-Pas-de-Calais. Dans les sections, où il n'y avait pas d'observateurs, je ne peux pas dire qu'il s'est passé quelque chose d'anormal, je n'en ai pas la preuve. Il y a eu de la participation, en effet. Des éventuels dysfonctionnements de cette soirée du 21 novembre, nous en avons tiré les leçons, puisque nous avons décidé d'améliorer notre système démocratique, avec la création de cette autorité indépendante. Le PS est plus que démocratique par rapport aux autres partis.

Mais vous n'allez pas pour autant avoir des observateurs partout...
Il y a quand même la confiance entre camarades !

Votre position est-elle celle de Ségolène Royal ?
Je suis aujourd'hui le responsable régional d'Espoir à Gauche [le mouvement de Vincent Peillon, ndlr] et j'exprime la position des militants d'Espoir à Gauche dans le Nord-Pas-de-Calais.

Mais vous étiez le mandataire de Ségolène Royal pour les élections...
J'étais le mandataire de la motion E, pas de Ségolène Royal. Et Espoir à Gauche ne se résume pas seulement à Ségolène Royal.

Recueilli par Stéphanie Maurice