Comparateur de rachat de crédit

Lille-Tournai plus rapide et moins cher, c'est possible


SOCIETE - Des trains plus rapides, moins chers, plus fréquents, entre Lille et Tournai, et entre Lille et Courtrai, c'est promis, à partir de janvier. Sans donner de chiffres, la SNCF, la SNCB, et l'Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai annoncent qu'ils y travaillent.

Carburant. Lille-Tournai en train, c'est 21 trains par jour, ça dure entre 17 et 29 minutes, pour 7,40 euros. En voiture, c'est 3 euros de carburant, pour en moyenne 26 minutes. Courtrai-Lille, c'est six trains par jour, ça dure entre 24 et 34 minutes, et ça coûte 8,40 euros. En voiture, c'est 3,40 euros de carburant, pour 31 minutes au volant. Bref, les Nordistes, les Flamands et les Wallons, travailleurs, touristes, ou consommateurs qui traversent la frontière prennent leur voiture. Il y a en moyenne 30 voyageurs par train pour l'instant.

Pour faire de l'agglomération franco-belge, pour l'instant imaginaire malgré ses deux millions d'habitants, une vraie métropole, Martine Aubry, présidente de Lille Métropole, et Stefaan De Clerck, président de l'Eurométropole et bourgmestre de Courtrai, veulent secouer la SNCF et la SNCB, faire baisser les tarifs, augmenter les fréquences et la vitesse entre ces trois villes, «triangle magique» selon la maire de Lille.

Smic. Le tarif, d'abord : «Un aller retour Lille-Courtrai à 18 euros, c'est deux heures de travail quand on est payé au Smic», signale Martine Aubry, «trop cher» (1). La moitié du prix du billet est une taxe, à l'aller et au retour, à cause de la frontière. Stefaan De Clerck : «Ce n'est plus acceptable de demander un supplément pour passer la frontière. C'est du passé, il faut laisser tomber. L'objectif : un tarif  «comparable aux tarifs nationaux», pour le 1er janvier.

La fréquence ensuite : Stefaan De Clerck annonce des liaisons «toutes les demi-heures». La rapidité, enfin : il y aura «moins d'arrêts» assure Martine Aubry, la durée reste à discuter, mais le but c'est d'être «plus efficace. Si ces trains devenaient de véritables RER,  on pourrait construire la ville du 21ème siècle». L'argent? Martine Aubry assure que ce n'est pas un problème : «au total, tout compris, c'est un million d'euros, nous a dit Guillaume Pépy», le président de la SNCF . Stefaan De Clerck : «On fait le pari qu'il y aura plus de trafic, et plus de revenus». Il dit qu'il reste à trouver un nom à ce «train transfrontalier». L'Eurométropolitain, c'est long, le Transflandrien, ça risque de chatouiller les Wallons.

H.S.

(1) L'aller retour dans la journée descend à 8 euros avec le billet transfrontalier