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Hénin-Beaumont : depuis sa cellule, Dalongeville dépose un recours en inéligibilité contre Duquenne


POLITIQUE - «Vous allez voir, il va déposer un recours contre le maire». «Il», c'est Gérard Dalongeville, l'ancien maire socialiste d'Hénin-Beaumont, en prison depuis plus de trois mois et mis en examen pour détournements de fonds publics. Le maire, c'est Daniel Duquenne, divers gauche, élu dimanche. Celui qui parle, c'est un citoyen anonyme qui lance une boutade dans la salle des fêtes surchauffée de la mairie, après les résultats, le soir de l'élection. On avait trouvé la blague bien bonne. Ce n'est plus une blague.

Grade. Depuis sa cellule de Longuenesse, l'ancien maire d'Hénin-Beaumont a déposé un recours en inéligibilité contre Daniel Duquenne. Motif : le nouveau maire est «directeur territorial» au Conseil régional, or selon le code électoral, un directeur ou un chef de service de conseil régional ne peut pas être élu. Certes, répond-on à la Région, mais dans le cas de Daniel Duquenne, «directeur est un grade, un indice, qu'on obtient à force d'ancienneté, ou en passant des concours, pas une fonction. Il n'est pas directeur, il est chargé de mission, il n'a personne sous ses ordres». Daniel Duquenne a été élu  avec 52% des suffrages contre le Front National Steeve Briois et sa colistière Marine Le Pen.

«Chantage». Le candidat frontiste a lui aussi déposé un recours. Motif : pendant la campagne, Daniel Duquenne aurait «fait pression sur les électeurs» : «En affirmant, sans aucune pudeur, que  la commune d’Hénin-Beaumont ne toucherait aucune subvention de la région, du département, de l’Etat et de l’agglomération si Steeve Briois l’emportait, , indique le candidat frontiste dans un communiqué, Daniel Duquenne a directement fait pression sur les électeurs par un chantage inadmissible».

«Injures». Pierre Ferrari, le candidat socialiste arrivé troisième au premier tour, a, lui, déposé une plainte pour «diffamation et injures» contre le nouveau maire. Il dit avoir attendu le lendemain du second tour pour déposer plainte afin de «préserver toutes les chances de faire échec à l'extrême-droite». Pierre Ferrari reproche au maire divers gauche de l'avoir diffamé en l'associant à la gestion de l'ancien maire. Pierre Ferrari avait été élu sur la liste de Gérard Dalongeville mais s'était désolidarisé de lui et de ses méthodes dans les mois qui sont suivi son élection. Gérard Dalongeville l'avait démis de ses fonctions.

H.S.

L'ambiance, le soir du deuxième tour