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Grève surprise chez Toyota


ECONOMIE - Un ouvrier sur neuf est en grève sur le site de Toyota, à Onnaing, près de Valenciennes. Motif : ils veulent qu'on leur paie les jours de chômage partiel en totalité. Sinon, à la fin du mois, c'est 200 à 300 euros de moins, sur une paie de 1200 à 1300 euros, selon Eric Pecqueur, délégué CGT. La colère a commencé à monter vendredi après-midi, avec les premiers débrayages. Interview. 

Pourquoi faites vous grève?

Eric Pecqueur : Ca a démarré vendredi, après les propos de Didier Leroy, le PD-G du site. Il a dit qu'il préférait crever plutôt que de payer les jours de chômage partiel à 100%. Des cadres ont relayé ces propos auprès du personnel. Ca a commencé par une soixantaine de personnes qui débraient ce matin, puis 100. Sur l'équipe de cet après midi, il y a 150 grévistes sur 900 personnes. L'équipe de nuit prend le relais, et la grève est reconduite pour demain.

Le chômage partiel, ça veut dire quoi sur la fiche de paie ?

Sur une paie entre 1200 et 1300 euros par mois, c'est 200 à 300 euros de moins, pour deux semaines de chômage partiel en avril.

La direction a proposé d'étaler ça sur l'année?

Non, même pas.

Comment ça se passe, une grève chez Toyota?

On fait comme en Guadeloupe, une grève marchante. On fait le tour des ateliers, on parle aux collègues, et on les convainc. C'est une grève soutenue par la CGT et FO.

Quel est l'effet sur la production de voitures?

Aujourd'hui, on a perdu 80 voitures sur 290 en temps normal. Là, on tourne à 25 voitures à l'heure, au lieu  de 41.

Propos recueillis par Haydée Sabéran