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La Redoute : «un coup sur la tête»


ECO-TERRE - Il avait gagné une bataille au printemps. Il a pris un «coup sur la tête» à l'automne. Jean-Christophe Leroy, délégué syndical CGT à la Redoute à Roubaix, était un des leaders de la grève pour la hausse des salaires, en avril. Il tente à présent de mobiliser ses collègues : La Redoute supprime 672 postes, sur 4300. Demain, à la manif lilloise, il y aura un bus des salariés de la Redoute.

Le technicien du service après vente raconte d'une voix douce. «On l'a su le 21 octobre, par le comité d'entreprise. Il n'y a pas de liste de noms, mais dans certains secteurs, c'est clair, les gens savent déjà qu'ils ont perdu leur emploi.» Les deux tiers des postes visés : les vendeuses des «Rendez-vous catalogue», les boutiques, dans toute la France. Au siège, des suppressions de postes ponctuels, dans les services, et on externalise la saisie, la commande, le tri du courrier. Là, personne n'est licencié, mais le délégué est inquiet : «On sait que le sous traitant  a des pratiques sociales dures. Il y a une pression psychologique  forte. Les salariés du tri courrier ne s'y voient pas du tout.» Par ailleurs, que deviendront-ils, si l'entreprise mise tout sur Internet comme annoncé? Il voudrait «négocier une indemnité qui serait la même pour tous», les externalisés, et les virés. 

Pour tous, passées les crises de larmes et les insomnies des premiers jours (Libélille