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Les pro-Royal accusent Aubry de gonflette à Lille


POLITIQUE - Le mandataire de la motion de Ségolène Royal dans le département du Nord a affirmé samedi que le score de Martine Aubry dans une section lilloise avait été gonflé de 20 voix. «On avait déclaré 110 voix pour Martine Aubry lors de l'annonce des résultats dans le section de Lille-centre, a indiqué à l'AFP Bernard Vigreux. «A la réception des chiffres (à la Fédération du Nord du Parti socialiste), c'était devenu 130 voix et accessoirement le nombre des votants avait été modifié en proportion».

Ségolène Royal a été battue sur le fil au niveau national (42 voix) par la maire de Lille lors de l'élection au poste de Premier secrétaire du PS. M. Vigreux souligne avoir refusé de signer le bordereau des résultats de l'ensemble de la fédération du Nord et signalé l'écart pour qu'il soit corrigé, en vain selon lui. «L'erreur de transcription peut arriver, mais il n'y a pas eu volonté de la corriger», selon M. Vigreux.

Le premier secrétaire de la fédération nordiste, Gilles Pargneaux, a réfuté ces accusations samedi soir sur France 3 Nord-Pas-de-Calais, affirmant que les résultats avaient été validés par les observateurs de la motion Royal. Selon M. Vigreux, une autre anomalie favorable à Martine Aubry et portant sur 30 voix a été relevée dans la section du quartier de Lille-Fives mais le procès-verbal a été signé par l'observateur du camp Royal. Il estime que le doute plane sur les résultats de 7 sections de Lille, dont Martine Aubry est la maire, pour un total de 200 voix. «Le nombre de votants (dans ces sections) est anormal dans la mesure où il y a eu une augmentation de ce nombre de 25 à 35% d'un tour à l'autre».

Avec AFP

PLAINTES - Ces accusations de Bernard Vigreux ont été reprises sur Canal+ par Manuel Valls, un proche de Ségolène Royal, qui a annoncé qu'il déposait plainte pour faux en écriture. Du coup, Gilles Pargneaux annonce son intention de porter plainte lui aussi, pour diffammation cette fois. Dans un communiqué, le premier fédéral parle d'«une injure à la Fédération du Nord du Parti Socialiste, à son histoire, à ses militants». Il assure qu'«aucune contestation écrite du vote n'a été déposée par les observateurs délégués par Ségolène Royal qui ont passé toute la soirée dans le bureau centralisateur des résultats de la Fédération du Nord». Selon Gilles Pargneaux, «de tels procédés relèvent (...) de l'insulte manifeste de la part de Manuel Valls qui, perdant tout sang froid, a choisi le camp de la calomnie».