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Aubry : «Sarkozy, meilleur élève de la classe libérale»


POLITIQUE - L'exercice a beau être convenu, il tombe à pic, en pleine crise financière. Martine Aubry, candidate au poste de premier secrétaire du PS et maire de Lille, a tenu ce matin sa traditionnelle conférence de presse de rentrée, l'occasion de dénoncer la politique Sarkozy, façon punching-ball.  Elle assène : «On a baissé les impôts des plus riches, on a fait reculer l'Etat et les politiques publiques, on met en cause les protections collectives. Nicolas Sarkozy est le meilleur élève de la classe libérale, après Berlusconi. Le résultat, c'est un fiasco». Premier direct du droit. POLITIQUE - L'exercice a beau être convenu, il tombe à pic, en pleine crise financière. Martine Aubry, candidate au poste de premier secrétaire du PS et maire de Lille, a tenu ce matin sa traditionnelle conférence de presse de rentrée, l'occasion de dénoncer la politique Sarkozy, façon punching-ball.  Elle assène : «On a baissé les impôts des plus riches, on a fait reculer l'Etat et les politiques publiques, on met en cause les protections collectives. Nicolas Sarkozy est le meilleur élève de la classe libérale, après Berlusconi. Le résultat, c'est un fiasco».

Du gauche, elle enchaîne et analyse la montée du chômage, «un vrai retournement de tendance», comme le résultat de la baisse du nombre d'emplois aidés et des heures supplémentaires défiscalisées. «Nous sommes le seul pays au monde», ironise le maire de Lille, «où les heures sup' coûtent moins cher qu'embaucher.» Et sa cerise sur le gâteau, c'est que Nicolas Sarkozy, vraiment, ne comprend rien à rien, selon elle. «Le budget présenté va enfoncer la France dans la crise, Nicolas Sarkozy continue une politique de rigueur alors qu'il faut relancer l'économie.»

Pour Martine Aubry, il ne fallait surtout pas diminuer les budgets de l'emploi et du logement, deux moteurs de la relance, estime-t-elle.  Même critique pour la baisse prévue des dotations de l'Etat aux collectivités territoriales, qui mènent, insiste le maire de Lille, «75% des investissements publics». Surtout que désormais, la taxe professionnelle est plafonnée à 3% du chiffre d'affaire de chaque entreprise. «100 millions d'euros de moins pour la communauté urbaine de Lille», peste-t-elle. «Et on nous annonce la disparition totale de cette taxe pour 2010 !»

Ce n'est pas pour rien qu'elle a choisi d'exprimer sa confiance dans l'esprit d'entreprise de la puissance publique dans les locaux presque achevés d'un lieu-symbole, l'ancienne usine Leblanc, devenue Euratechnologies. Microsoft va s'y installer, et avec lui, 48 autres entreprises. «Jamais un privé ne se serait lancé dans un projet comme celui-ci», balance-t-elle. De ses «métamorphoses» lilloises, elle est fière. Et rêve de créer à Lille le laboratoire de la ville du XXIe siècle, dense, verticale, mais sans grandes tours. Pas à la façon de Paris et de Delanoë, qu'elle ne critique cependant pas.  Réflexion lancée, séminaire prévu au mois de juin 2009 qui devrait réunir urbanistes, architectes, philosophes et sociologues. «Il ne s'agit pas de faire seulement des objets architecturaux, mais bien de réfléchir à une manière de vivre ensemble». Lille, laboratoire, donc, pour celle qui «n'a jamais cessé de réfléchir au niveau national», et qui a trouvé, au local, un vote (elle a été réélue maire de Lille avec 66,5% des suffrages) qui l'a assise à nouveau aux premiers rangs du PS.

S.M.

Photo Reuters : Martine Aubry à la préfecture de Lille lors de la visite du président Sarkozy le 11 janvier 2008