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A La Redoute, blocage, manif et barbecue


GRÈVE - On a encore débrayé et bloqué aujourd'hui à La Redoute pour les augmentations de salaire. Selon l'intersyndicale, mille personnes ont stoppé le travail aujourd'hui. Selon la direction, ils étaient deux cents. Re-belote demain, avec manif depuis le siège roubaisien jusqu'au site industriel de la Martinoire à Wattrelos. Puis barbecue annoncé à l'arrivée...

Vingt-quatrième jour de grève et troisième jour de blocage. Les grévistes de La Redoute, qui cessent le travail pour la plupart une à deux heures par jour, réclament une hausse des salaires et l'embauche des salariés précaires : 150 euros de plus par mois pour tous les ouvriers, l’embauche de 300 intérimaires, et le paiement des jours de grève.

La direction, depuis lundi, est prête à accorder, dans le cadre d'un «protocole de sortie de crise»,  l'étalement des heures de grève sur trois mois, avec possibilité de les intégrer en congés payés ou en heures de récupération. Ensuite, une prise en charge plus importante de la mutuelle, de l'ordre de 6 euros par mois, puis la prise en charge du lundi de Pentecôte pour cette année, puis 60 embauches -au lieu de 40- à la Martinoire, des CDD et des intérimaires pour l'essentiel, et quelques reclassés. Enfin, à partir du 1er mai, un minimum pour tous du smic +1,2%, «ce qui qui équivaut à une hausse de 4,48%, soit 50 euros de plus par mois pour les salaires les plus bas», précise la direction.

Pas acceptable, selon l'intersyndicale, «ils anticipent l'augmentation du smic, c'est donc une augmentation  réelle de 16 euros par mois», répond José De Oliveira, de la CGT. «C'est pour ça que les salariés sont outrés, et qu'on est à mille grévistes à présent».

Le site de la Martinoire devrait rester bloqué jusque 22h ce soir, et dès 5h demain matin. Un défilé démarre ensuite du siège roubaisien, rue de Blanchemaille, demain à 9h30 vers le site wattrelosien de La Martinoire. Vers midi, barbecue sous le soleil de Wattrelos.

H.S.

Lire aussi le témoignage de Virginie, salariée : A La Redoute, la grève pour 150 euros de plus