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Soupçons sur un radiologue : des milliers de patients concernés


SANTÉ - Une partie des quelque 6.800 patients qui ont fréquenté cinq cabinets de radiologie dans l'Aisne et le Nord fermés à la suite de «graves dysfonctionnements» seront rappelés «dans les prochains jours» pour un contrôle, indique aujourd'hui le ministère de la Santé.

Ces cinq cabinets, appartenant tous au même radiologue, ont été fermés mi-décembre par les services préfectoraux. Il sont situés à Hirson (02), Anzin, près de Valenciennes, Fourmies et Hautmont, près de Maubeuge et Wattignies, près de Lille.

Selon le ministère de la Santé, c'est grâce à un signalement d'employés, fin novembre 2007, que des écarts de pratique avaient été constatés. Plusieurs enquêtes ont alors immédiatement été diligentées par les services du ministère de la Santé et l’autorité de sûreté nucléaire (ASN). Ces inspections ont mis en évidence de graves dysfonctionnements, notamment dans le registre de la qualification des personnels opérant les radiologies et établissant leur compte-rendu, mais aussi du respect des règles d’hygiène et des procédures de contrôle des appareils de radiologie.

Dès le 7 décembre, le principal radiologue incriminé a été suspendu par le préfet de l’Aisne où il était inscrit au conseil régional de l’ordre des médecins. Au titre de l’article 40 du code de procédure pénale, les préfets de l’Aisne et du Nord ont saisi les procureurs de Valenciennes et de Laon. Enfin, la chambre disciplinaire du conseil régional de l’ordre des médecins a été saisie concernant le principal radiologue incriminé ainsi que ses associés. L’activité est depuis complètement interrompue dans les cinq cabinets.

«Nous sommes en train d'établir la liste des personnes à rappeler, sur les 6791 patients passés par ces cinq cabinets en 2006 et 2007», explique une responsable de la communication du ministère de la Santé. «Les premières lettres partiront des DDASS du Nord et de l'Aisne dans les tout prochains jours.».

Ces patients seront rappelés en fonction de trois types de risques, a-t-on indiqué au ministère: tout d'abord des «risques infectieux» liés au "non-respect des conditions d'hygiène, lors d'examens nécessitant l'emploi de sondes d'échographie endopelvienne".

Les autres risques sont ceux d'éventuels diagnostics erronés liés à une mauvaise interprétation des clichés radiographiques, pour les patients ayant subi des "radios du thorax et des mammographies", mais aussi ceux liés aux "rayonnements délivrés aux patients et à la radioprotection des personnels".

E. Pa. avec AFP