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Contre Marine Le Pen, le PS choisit Lienemann


HÉNIN-BEAUMONT - Duel de dames dans le Pas-de-Calais. Un duel qui s’annonce spectaculaire et plein de suspense. La députée européenne socialiste, Marie-Noëlle Lienemann a annoncé hier avoir été choisie pour être «la première des socialistes» sur une liste d’union de la gauche pour les élections municipales à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais). Elle affrontera une liste du Front national où figure… Marine Le Pen.

Le choix de l’ancienne ministre a été effectué par le conseil fédéral socialiste du Pas-de-Calais après de nombreuses tractations nationales et régionales : le président du Mouvement des jeunes socialistes (MJS), Razzye Hammadi, avait un moment été pressenti pour mener les socialistes au combat électoral sur ce terrain difficile.

Ardue. La socialiste, par ailleurs vice-présidente du conseil régional du Nord-Pas-de-Calais, aura fort à faire : la fille du chef de l’extrême droite avait obtenu 41,65 % des voix au second tour des législatives, dans la 14e circonscription du Pas-de-Calais comprenant Hénin-Beaumont.

La tâche s’annonce d’autant plus ardue pour Marie-Noëlle Lienemann que la gauche pourrait se présenter divisée. «Le but est de rassembler toutes les forces de gauche pour fermer la page de la désunion à Hénin-Beaumont, explique Marie-Noëlle Lienemann. Mon rêve serait de voir une seule liste […] pour ouvrir la nouvelle page d’une gauche conquérante face à la montée préoccupante de l’extrême droite.»

Dissident. Elle a décidé de prendre contact avec tous les leaders locaux de gauche y compris le maire sortant Gérard Dalongeville, un dissident socialiste. «Il s’agit de trouver les grandes lignes d’un nouveau contrat entre la gauche et les habitants […] de façon à ce que le frémissement qui est observé pour le développement du bassin minier leur profite», précise l’ancienne ministre de François Mitterrand.

Steeve Briois qui conduira la liste du Front national est bien implanté à Hénin-Beaumont. Aux élections municipales de 2001, alors qu’il portait les couleurs du Mouvement national républicain de Bruno Mégret, il avait obtenu 19,08 % des suffrages.

Avec 57,14 % des voix, Gérard Dalongeville avait conquis la mairie. Une municipalité jusqu’alors détenue par le socialiste Pierre Darchicourt qui n’avait totalisé que 23,78 % des voix.

P.V.

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